Le week end du 15 octobre dernier, la météo annoncée était digne d’un mois d’été. Ni une, ni deux, j’ai réservé une voiture pour le week end, une chambre d’hôtel au Havre et c’était parti !
En fait, je voulais surtout profiter des installations pour les 500 ans du Havre, mais manque de bol, l’événement s’était terminé une semaine auparavant (moi et les agendas, c’est une histoire qui n’en finit plus…).
J’avais déjà eu l’opportunité de passer au Havre, de nuit, en hiver, du coup, la ville ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable de par son architecture, mais j’avais fortement envie de lui laisser une seconde chance. L’unesco l’avait bien fait, pourquoi pas moi :). La ville est effectivement classée au patrimoine mondiale de l’humanité depuis 2005. Du coup, c’eut été un peu hautain de ma part de déclarer cette ville, lieu à ne jamais visiter…
Et alors ? Le Havre, c’est bien ? Et bien oui, c’est pas mal du tout, c’est une ville en 2 teintes, un côté résidentiel tout en béton : la ville a été partiellement détruite lors des bombardements de la seconde guerre mondiale et Auguste Perret a rebâti la ville avec du béton et des bâtiments tirés aux cordeaux… C’est assez particulier. Ça m’a fait penser aux bâtiments de Frankfurter Tor à Berlin, une partie ou les résidences sont construites avec une architecture typiquement stalinienne. Je ne sais pas si Auguste Perret fut influencé, mais j’ai lu quelque part qu’on parlait de rationnalisme communisme. Impossible de trouver la source de cette info, du coup, elle est vraiment à prendre avec des pincettes.
Par contre, on perçoit immédiatement l’unité du centre ville avec toutes ces résidences qui se ressemblent… On aime ou on déteste, mais c’est une ville qui ne vous laissera pas indifférent !
Par contre, comme nous avons vraiment fait les touristes, nous sommes passés à côté de l’appartement témoin et la visite du port… Deux très bonnes raisons de retourner au Havre (surtout quand on sait ma passion pour le vieux et l’industriel :p ) !
(Pas d’inquiétude, Mr F n’ayant pas son permis, c’est lui qui a pris cette photo du Pont de Tancardville)
Le fameux volcan du Havre et l’église St Joseph au fond. Moi qui n’ai pas d’appétence particulière pour les églises, je fus complètement bluffée, la surprise arrive en dessous :))
Et j’ai adoré les façades des résidences du havre : fleuries avec leurs stores colorés…
Oui, c’est effectivement une scène qui a lieu le 15 octobre. Moi qui était assise sur les galets avec ma veste en jean et mon foulard… o_O
On peut se promener tout le long de la plage, on peut y apercevoir ces jolies cabanes colorées et le skate park ou les vélos côtoient skate et beaucoup de trotinettes !
Et voici la fameuse Eglise Saint Joseph : un édifice tout en béton et un intérieur qui change de couleurs en fonction du soleil et des vitraux éclairés. C’est un lieu assez impressionnant, non pas par sa taille, mais par sa structure et sa luminosité… Avec ses 107m de hauteur et ses 50 000 tonnes de béton, rien que pour l’exercice architectural, elle mérite le détour !
L’oeuvre « Catènes de containers » du français Vincent Ganivet sera peut être la seule oeuvre qui perdurera après la fin de l’opération des 500 ans du Havre. 36 petits containers assemblés pour fabriquer cette arche hyper colorée que l’on voit au bout de l’avenue quand on est sur la rue de Paris…
Et l’une des choses qui m’a le plus bluffé, c’est cette brume qui faisait disparaitre ou apparaitre des monstres d’aciers comme des porte conteneurs qui faisaient se déplacer la brume. Le spectacle était impressionnant (je rappelle que j’ai grandi en seine saint denis, à l’époque mon seul rapport à l’eau, c’était le canal de l’ourcq et on s’y baignait pas trop :p )
Et Le Havre, la nuit, c’est vraiment très joli… La ville offre des couchers de soleil et des lumières assez folles !
Ou manger : Testez la Brasserie Paillette, une institution havraise et allez grignoter quelques frites préparées dans la baraque à frites « Les frites à Victor »
Ou dormir : j’ai choisi l’hotel Best Western Art Hotel, pour son architecture et ses balcons au dernier étage (qui a permis cette dernière photo). Les fenêtres sont très bien isolées et on n’entend pas du tout le bruit de la rue. Moi qui ait un sommeil très léger, c’était parfait !